Le Togo se trouve en Afrique de l'Ouest, entre le Ghana à l'ouest, le Bénin à l'est, le Burkina au nord et sur le golfe de Guinée au sud (cf photo 1). Sa superficie est de 56'600 km2, pour environ 700 km de long et 50 à 150 km de large. En 2012, on y recense plus de  6'900'000 habitants. La langue officielle est le français. En plus du français, l'éwé et le kabyè sont enseignés dans le pays (parmi une quarantaine de langues). Par comparaison, la Suisse a une superficie de 41'293 km2 et une population d'un peu plus de 8'000'000 d'habitants (2012). La monnaie du pays est le franc CFA (Taux approximatif 1 CHF = 500 CFA).

C'est un pays au climat tropical humide au sud (forêts) et de plus en plus sec en allant au nord (savanes). Le Togo demeure essentiellement rural. Les exportations de produits agricoles (palmistes, café, cacao, coton) viennent cependant loin derrière celles des phosphates, seule ressource notable du sous-sol.  Le Togo est d’ailleurs le cinquième producteur mondial de phosphates.

La base de l'alimentation des habitants du pays est constituée de manioc, de maïs, de mil et d'igname. L'espérance de  vie à la naissance est de 63 ans (2012). Le PIB 2011 par habitant est de 900 $.

La capitale, Lomé, se trouve au sud du pays en bord de mer et a vu de ce fait s'y développer un important port, seul port en eau profonde de la sous-région, doté d'une zone franche. Elle concentre une grande partie de la population (environ 800'000 habitants en 2010) et est le centre économique et politique du pays. Elle possède un aéroport international, connecté avec les principales capitales du monde. Une particularité à relever : un bon quart de la ville se trouve au Ghana !

Plus de statistiques sous : http://www.statistiques-mondiales.com/togo.htm

Site officiel du Togo : http://www.republicoftogo.com/

Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lomé

Dès le XIème siècle: présence humaine attestée par la découverte de divers objets. 

XV-XVIèmes siècles: la côte est visitée par les Portugais, puis par les Danois. Des missionnaires portugais arrivent, mais un protectorat de fait est exercé par le Danemark. Le commerce des esclaves y est prospère.

Seconde moitié du XIXème siècle: Le commerce des esclaves est remplacé par le commerce d'huile de palme.

1884: l'explorateur Nachtigal établit le protectorat allemand sur le pays, auquel il donne son nom actuel.

1897: la capitale est établie à Lomé. 

1914: les Alliés conquièrent aisément le protectorat. 

1919: le Togo est partagé entre la France (qui obtient la côte de Lomé) et la Grande-Bretagne (qui obtient les terres de l'Ouest). 

1922: le partage est confirmé par l'octroi de mandats de la SDN.

1946: Le pays passe sous la tutelle de l'ONU.

1956-1957: Le nord du Togo britannique est rattaché à la Côte-d'Or, qui devient l'État indépendant du Ghana. Le reste du pays forme une république autonome.

1960: Cette république devient indépendante. Sylvanus Olympio est son premier président.

1963: Le président Olympio est assassiné. 

1967: Un coup d'État amène au pouvoir le lieutenant-colonel Gnasingbé Étienne Eyadéma 

1969: Création du parti unique RPT (Rassemblement du Peuple Togolais) qui va gouverner le pays 

1974: Accident d'avion du président Gnasingbé Eyadéma qui en réchappe miraculeusement. 

1975: Accords de Lomé qui instaurent des relations privilégiées entre la CEE et le Togo. 

1979: Nouvelle constitution qui donne tous les pouvoirs au président Gnasingbé Eyadéma 

1990: Nouvelles émeutes 

1991: Sous la pression de l'opposition, Gnasingbé Eyadéma doit restaurer le multipartisme, mais sa mise en place se heurte à de fortes résistances.

1993: Gnasingbé Eyadéma est réélu président 

1994: Les élections législatives sont remportées par l'opposition. 

1998: Nouvelle réélection de Gnasingbé Eyadéma dans un climat de fortes tensions 

2002: Les élections sont repoussées faute d'un accord entre le RPT et les partis d'opposition sur les modalités de vote 

2005: Le général Gnassingbé Eyadema décède brusquement (le 5 février) après 37 ans de pouvoir. Son fils Gnassingbé Faure,  dans des conditions très controversées par l'opposition, est élu à la présidence le 24 avril. 

2006: Signature d'un accord entre la présidence et l'opposition 

2007: Levée de l'embargo européen

2010: Le président Gnassingbé Faure se fait réélire avec 61% des voix.

2011: Annulation par la France de la dette du Togo d'un montant de 100 millions d'euros.

Au début des années 90, le Togo a commencé un processus de démocratisation. Des tensions sont apparues et ont dégénéré en une crise généralisée. Les différentes ethnies se sont affrontées et le pays s'est trouvé à deux doigts de la guerre civile. L'armée est restée soudée autour du président Eyadéma et a essayé de calmer le jeu. Il s'en est suivi une grève générale de neuf mois pour faire tomber le gouvernement, qui a tenu bon. Le tissu économique du pays a été entièrement détruit. La population est entrée dans une forme d'économie de subsistance. Vers la fin de l'année 94 l'état de siège a été levé. La France, puis la communauté économique européenne, ont érigé des sanctions contre le Togo pour forcer le gouvernement à se "démocratiser". La situation économique s'est très vite dégradée. Il n'y a pratiquement plus de travail, les salaires ne sont pas toujours payés. Le chômage est très important et l'argent est rare et mal partagé. Il n'y a ni assurances sociales universelles, ni caisse de chômage, sauf pour certains privilégiés. Les habitants comptent sur la solidarité du clan pour survivre. Une minorité de personnes accapareraient (détourneraient) la plus grande partie des fonds encore disponibles. L'année 2001 a été proclamée par le gouvernement "année de lutte contre la corruption", pour espérer recevoir de nouveaux fonds du FMI et de l'Europe, mais cet embargo économique a asphyxié le pays. Il n’y a plus eu aucun échange, sauf pour l'aide d'urgence. En 2006 la première tâche du nouveau gouvernement de Gnasingbé Faure a été de définir un protocole d’accord avec les "opposants" togolais afin que la communauté européenne lève ses sanctions économiques. Ce protocole en 22 points fixe les grandes lignes de la nouvelle "réconciliation nationale". Le 20 août 2006, ces propositions sont enfin signées par le président Faure et les principaux représentants des partis politiques, sous l’égide du président burkinabé, Kompaoré Blaise. Le déblocage de cette situation a permi  la levée des sanctions économiques européennes et le début d'une nouvelle collaboration entre le Togo et l'UE.